DES TEXTES DE STERNENZELT

Quand mon corps entre tes mains repose,
Quand sur tête sur mon épaule se pose,
Rien ne serait plus important, même si la terre explose,
Qu'un baiser échangé, paroxysme de ma métamorphose.

Il te suffit d'un regard, mon ange,
Pour comprendre en silence que mon âme change,
Qu'au calme succède la passion,
Et que je ne suis plus que pulsions...

Quelle tendresse...
Belle photographie d'intants de la vie....

La nuit sur mon esprit assoit son emprise,
État que pourtant je méprise.
Mais rien ni personne ne semble vouloir m'en extraire...
Pas un mot qui pourrait me plaire...
Seule, dois-je me laisser plonger,
Dans ces ténèbres et ces perles salées ?
Ou quelqu'un pourrait-il au moins me distraire,
Peut-être touché par ces quelques vers ?
Me faire songer à d'agréables choses,
Ne pas me laisser dans ces fatales pensées,
Délivrer un moment mon esprit torturé...

Et me plaindre encore j'ose...

Silence
Silence concentration
Silence recherche
Silence calme
Puis, tout d'un coup,
L'explosion
Mouvement précis
Pieds, poings et souffle
Coordonnés
Claquement du kimono
Force
Enchaînement de coups
Fluidité
Cri particulier
Ténacité
Souffle rythmé
Courage
Contact du tissu grossier
Contre la peau humide
Plénitude
Odeur unique
Du tatamis
Confiance
Raison vide
Corps libre
Esprit serein
Communion
Harmonie

Non, tu as entièrement raison : ce genre de poèmes là que j'écris, je le fais sans chercher à les rendre particulièrement harmonieux, ni è mettre rythmes ou rimes... C'est sans doute dommage, d'ailleurs... Je dois perdre beaucoup... Mais ainsi je peux écrire ce que je ressens sur l'instant présent, sans le changer et le déformer... même si je crains qu'il ne soit jamais aussi fort que ce que j'espérais...

Entièrement d'accord avec SISSLA sur tous les points. Mais ce n'est pas la raison qui m'amène a ecrire ce commentaire. Je venais, moi aussi, exprimer mon admiration quand à tes textes. Celui-ci sur ta concentration et "tes regards" sont particulièrement bien écrits. Tu choisis des mots justes, des phrases rythmées et tu nous permets d'aller directement à ton ressenti. J'aime beaucoup.

Tes regards...


Comment pourrais-je oublier tes regards ?
Pétillants lorsque tu es joyeuse,
Brillants lorsque tu rêves,
Glaciaux lorsque tu es fâchée,
Humides lorsque tu es nostalgique,
Pénétrants parce que ce sont les tiens.
Comment pourrais-je oublier la couleur de tes yeux ?
Aussi bleus et lumineux que le ciel en été,
Aussi émeraude et doux que les bourgeons au printemps,
Plus voilés, turquoise et tristes en automne,
Comme l'océan sous la banquise en hiver,
Tellement changeants, tellement beaux, parce que ce sont les tiens.
Comment pourrais-je oublier ton regard ?
Celui que je vois tous les jours,
Celui dont je ne pourrais me passer,
Celui que j'aime.
Ton regard,
Le tien,
Celui si mystérieux.
Ton regard.
Comment pourrais-je vivre sans toi ?
Ton regard...

J'aime particulièrement ce poème. Ainsi que SISSLA l'a dit précédemment, il est bien vrai que les yeux sont le reflet de l'âme. A travers ta manière de nous représenter ce regard, j'en ai même presque eu l'impression de voir de mes propres yeux ces yeux que tu nous dessinais.